NANÓ WALLENIUS

Only Last Spring I Started Wearing Pink
31.01 – 08.04.2018

Si les esquimaux ont plusieurs mots pour désigner la neige ou la glace, Nanó Wallenius (née en 1990 en Finlande, vit et travaille à Anvers) a elle aussi de très nombreuses visions de la couleur rose. Comme elle l’explique, « le point de départ de mon travail est la complexité de la couleur rose dans la société occidentale. Presque tout le monde a un avis sur la couleur rose, alors que d’autres couleurs restent plus neutres. Le rose peut être à la fois séduisant et enfantin, érotique et féminin – et parfois même courtois. Il peut aussi être une affirmation de l’essence d’une féminité traditionnelle ou du complexe de la Madone et de la Putain. Des nuances différentes de rose sont fréquemment utilisées dans la publicité et les images de marques contemporaines, afin de transmettre des messages divers en lien avec la féminité. Enfant je n’étais pas autorisée à porter du rose, peut-être comme une sorte de revendication de ma mère. Elle associait le rose à quelque chose de faible, de mauvais goût et de dégradant. Durant toute mon enfance, j’avais presque un sentiment d’interdit par rapport au rose. Ce que je fais aujourd’hui c’est réclamer et explorer cette couleur qui depuis toujours semblait ne pas exister pour moi. »

Avec son exposition Only Last Spring I started Wearing Pink, présentée à l’occasion de BIP2018/Biennale de l’Image Possible, la jeune photographe occupe l’espace de la Galerie Satellite d’une façon inédite, commeune proposition faite aux spectatrices/eurs de revêtir le rose, couleur chargée de symboliques, de stéréotypes et d’aprioris.

L’exposition Only Last Spring I started Wearing Pink est une invitation à positionner son corps et à sonder ses sentiments par rapport à une simple couleur aux dégradés multiples. C’est aussi une façon de célébrer la rencontre entre l’image photographique et le livre, au centre de l’espace.

www.nanowallenius.com